Arenc, Seconde expulsion, sans casse, d’un squat rom hier matin devant l'église Saint Martin.
L’Evêché fait le vide autour de ses murs
Une vingtaine de personnes a été expulsée hier matin d'un squat au pied de l'église Saint Martin.
• Ils avaient déjà fait les frais d'une demande de quitter les lieux en novembre dernier. L'un d'entredeux s'en était même tiré avec une jambe brisée*. Hier matin, c'est « sans heurts » que la police a délogé la vingtaine de ressortissants roumains, d'origine rom qui occupait en famille un morceau de terrain au pied de l'église Saint Martin, inusitée.
Quelques uniformes seulement, précautionneux au point de laisser à chacun le temps de ramasser ses affaires. Mais cela a suffi à décourager les familles, désespérées de devoir bouger une nouvelle fois d'abri. Elles avaient été expulsées de la Porte d'Aix en août et s'étaient réfugiées sur ce terrain appartenant à l'Evêché de Marseille. Le bâtiment à l'abandon est sous le coup d'un arrêté de péril. C'est donc pour leur salut que l'église expulse ces hommes, femmes et enfants.
Sur place, Rencontres tsiganes et la Ligue des droits de l'Homme, mais le Samu social n'a même pas été dépêché. Les familles se sont donc posées un peu plus loin, au bout des voies du tram.
Caroline Godard rappelle : « A partir du 17 décembre, ce sont les familles de la rue Zoccola [dans le 15e arrdt. Ndlr] qui sont expulsables. Elles vont ainsi passer d'un trottoir à un autre... » L'expulsion à la demande de Marseille Provence Métropole avait été retardée par le tribunal de grande instance au motif de " l'impossibilité pour cette communauté de pouvoir s'implanter
sur des terrains mis à leur disposition a, en référence à la loi Besson du 5 juillet 2000 relative aux aires d'accueil. Quant au squat de la Capelette, le tribunal des référés s'est jugé « incompétent ».
Il semble, en effet, que les tribunaux, comme les pouvoirs publics, à en juger la dernière séance du conseil municipal et la suite ininterrompue des expulsions, patinent sur la question de l'accueil des Roms à Marseille, quant à parler de leur intégration...
Myriam GUILLAUME
*La Marseillaise du 25 novembre 2011.
La Marseillaise du 14 décembre 2011
2 commentaires:
dire qu'il suffirait que 200 ou 300 marseillais ( sur 800 000 ça doit être possible) ayant de leur place dans leur appartement ou maison acceptent de les héberger pour qu'ils ne soient plus à la rue.
Que toutes ces associations n'arrivent pas à trouver des personnes de cœur, à commencer par leurs adhérents et sympathisants, m'étonnent beaucoup.
La solution n'est pas que 200 ou 300 personnes hébergent ceux qui squatent mais que la société trouve une réponse, c'est vrai ce n'est pas facile, mais ce n'est pas en utilisant politiquement ces personnes en les chassant d'un point à un autre que le problème est résolu. A l'église Saint Martin il y avait urgence pour leur sécurité
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