La police
expulse des Rom de l’église Saint Martin
La Police a procédé hier à
Marseille à l’expulsion de 32 adultes et
28 enfants roms installés dans l’église Saint Martin d’Arenc, une église
désaffectée de longue date et sous le coup d’un arrêté de péril. Une partie
d’entre eux vivaient dans l’église depuis trois mois, les autres étant arrivés
après avoir été expulsés d’autres campements.
La Marseillaise vendredi 19
octobre
Installés dans l'église désaffectée Saint-Martin, à Marseille (Arenc), frappée d'un arrêté de péril, une soixantaine de Roms a été expulsée hier matin par la police. Selon la préfecture, une solution de relogement en hôtel aurait été proposée aux 32 adultes et 28 enfants, mais les familles auraient refusé.
"Ils proposaient de reloger uniquement les femmes et les enfants, en séparant les familles", précise Xavier Blanc, vice-président de la délégation de Marseille du Secours catholique.
La Provence vendredi 19 octobre"Ils proposaient de reloger uniquement les femmes et les enfants, en séparant les familles", précise Xavier Blanc, vice-président de la délégation de Marseille du Secours catholique.
Rom : la LDH accuse le préfet
La Ligue des droits de l'homme (LDH) des Bouches-du-Rhône accuse le
coup de « l'inacceptable comportement du Préfet des Bouches-du-Rhône, qui a
décidé, sans doute pas seul, de chasser les Rom, gibier on ne peut plus facile
et exposé en permanence à toutes les agressions, à tous les racismes ».
L'organisation a rappelé dans un communiqué plusieurs propositions pour un plan
départemental de sauvegarde tout en s'indignant d'une « chasse ouverte toute
l'année même à l'approche de la mauvaise saison ».
« Ces pauvres gens totalement démunis et lourdement discriminés dans
leur pays d'origine doivent être considérés comme des réfugiés et traités comme
nous avons su le faire dans notre histoire pour des populations plus nombreuses
encore. Les terrains, les matériels d'hébergement d'urgence existent !
Utilisons-les, installons-les avec une répartition équilibrée et solidaire sur
le territoire départemental ».
La LDH estime que le conseil général des Bouches-du-Rhône auquel la loi
a donné d'importantes prérogatives en matière de Santé Publique et de
protection de l'Enfance, et qui n'est pas resté inactif, « pourrait être le
fédérateur de ce sursaut social et moral, de ce sursaut des consciences ».
Des familles entières, des femmes, des bébés ne doivent plus « dormir
sur les trottoirs de Marseille, d'Aix ou de Vitrolles, ne doivent plus être
repoussés par la police dans des quartiers déjà sinistrés par le chômage et la
pauvreté » et « les fonds européens prévus pour ça doivent être utilisés ! »
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