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23 mars 2010

Saint-Martin d'Arenc

L'église d'Arenc risque la démolition pure et simple



L'église Saint-Martin d'Arenc, à Marseille, n'a toujours pas sauvé sa tête. L'édifice appartient encore au diocèse de Marseille et risque bel et bien la démolition. Il y a un an, le projet était alors d'y créer une école d'enseignement catholique et de faire de l'église un lieu culturel.

"Aujourd'hui cette solution ne semble plus viable", explique Alain de Bovis, l'économe du diocèse de Marseille. Se repose donc la question du devenir de l'église. Les riverains sont toujours autant déterminés à sauver l'église et attendent qu'une solution soit trouvée. "Avec les projets d'Euroméditerranée, le quartier est en pleine mutation, 7000 habitants en plus sont prévus, ça mérite tout de même une église", s'emporte Danielle Bay, la présidente de l'association Défense environnement.
source La Provence

















cliquez sur le libellé ci-dessous pour voir les autres articles que le CIQ Arenc-Villette a consacré à cette belle église Saint Martin d'Arenc.

01 mars 2009

L'Eglise Saint-Martin d'Arenc d'après la "Provence"

L'église Saint-Martin d'Arenc sauvée par miracle!


Publié le mercredi 25 février 2009 à 10H19

Le président d'Euroméditerranée Guy Teissier l'a annoncé hier

Son voisin a sauvé sa tête in extremis. Saint-Martin d'Arenc aura-t-elle autant de chance que le silo à grains? Dix ans voire plus que la massive église en péril et déconsacrée agite le quartier et au-delà (assos du secteur, Comité du Vieux Marseille, Académie de Marseille) et, "au jour d'aujourd'hui, rien n'est arrêté, soupire Jakline Eid, incisive présidente du CIQ Arenc Villette. On attend toujours une décision pour cette église qui pourrait non seulement conserver l'âme du quartier et maintenir le lien social de ce territoire mais aussi devenir un haut lieu touristique au même titre que les musées".

Si dans ce quartier d'Arenc en plein chamboulement, les avis sont partagés avec des habitants toujours mobilisés mais parfois découragés, de son côté Guy Teissier, président d'Euroméditerranée, a plus que bon espoir. Aux dernières nouvelles, "un accord de principe a été obtenu pour que les collectivités, Département, Ville de Marseille et Région se mobilisent pour racheter cette église qui appartient au diocèse", annonce l'élu. "On attend une estimation des domaines", avance-t-il. "L'idée c'est d'en faire un lieu d'échange et de dialogue multiculturel sur le modèle du couvent des Bernardins à Paristout en conservant comme le demandent les riverains, un espace consacré. Par ailleurs, il faudra repenser au relogement de l'école privée Schuman", dont les préfabriqués occupent pour l'heure une partie du terrain et qui aurait dû voir le jour sur ce site quand l'église aurait été démolie.

Édifiée en 1913 (sur des pieux en bois fichés dans le sol) par Théodore Dupoux, architecte du Sacré Coeur sur le Prado, l'église délabrée et fissurée du sol au plafond menace de s'écrouler. La racheter en l'état, c'est une première étape sur laquelle les collectivités semblent s'accorder. Reste ensuite à trouver les fonds pour la restaurer !

Par Clothilde Duquesnel

cduquesnel@laprovence-presse.fr

27 février 2009

L'église Saint-Martin d'Arenc


La position du CIQ Arenc-Villette
Suite à la déclaration de Monsieur Guy Teissier, Président de l'EPAEM "Euromed", le 2 février dernier (cf. ci-dessous), nous jugeons utile de résumer la position et les actions du CIQ Arenc-Villette en faveur du maintien de cet édifice, dans la perspective de la revalorisation de notre quartier, tant pour ses habitants que pour la Ville de Marseille, comme contribution à son engagement pour 2013 et pour un développement durable de son attractivité.
La position du CIQ concernant l'église de Saint-Martin d'Arenc
Elle a été exposée publiquement et en présence des élus de la mairie de secteur et de la mairie centrale, d'Euromed et des députés successifs, lors de nos deux assemblées générales de 2007 et 2008. Voici un extrait des compte-rendu : "La position du CIQ est qu’il faut d’abord convaincre le diocèse que, bien que propriétaire de l'édifice et du terrain, il n'est pas isolé dans la résolution du problème posé. Il faut donc pouvoir, sous sa présidence, organiser une véritable concertation réunissant des compétences complémentaires (culte, patrimoine, architecture, finances, mécénat, ingenierie de projet, etc), qui puisse définir un diagnostic de restauration et concevoir un projet de réutilisation, tous deux budgétés... La question financière n’est pas fondamentale de prime abord, seules l’intelligence et la pertinence du projet de réhabilitation le sont... Le maintien de l’église est lié à la mémoire et à l’identité du quartier, au respect de tous ceux qui ont été baptisés là, s’y sont mariés, y ont reçu les derniers sacrements. Il est lié à la visibilité de l'histoire de Marseille, à celle des lieux de culte, et notamment au mouvement initié par l'évêque bâtisseur Eugène de Mazenod (1837-1861), qui s'est prolongé jusqu'au début du XXe siècle (cf. "Les années 1920 voient en France un renouveau de l'art religieux dans un contexte jusque là inédit, liberté face à l'Etat et, aussi, volonté d'évangélisation active des banlieues qui se créent un peu partout autour des villes.", Brigitte Féret, Revue Marseille, déc. 2006, p. 60). Lors du débat public de l'AG 2008, Madame Lisette Narducci se proposait de trouver un autre lieu dans le 3e pour implanter l'école catholique prévue à la place de l'église.
Nous tenons à souligner que Saint-Martin d'Arenc appartient au paysage familier de tous les habitants du quartier, quelle que soit leur confession.
La revalorisation de Saint-Martin d'Arenc traduit notre souci du développement harmonieux du nouveau « centre ville », qui ne doit pas renier le siècle passé au bénéfice de la projection dans une «modernité », qui pourrait être plus soucieuse de rentabilité et de performance que d’un paysage sensible, à dimension humaine.
Cette revalorisation doit aussi prendre en compte les tensions culturelles et religieuses actuelles – et les manipulations qui en sont faites -. Elle doit permettre de ne pas effacer du paysage l’enracinement chrétien du pays, alors que l’acceptation de l’Islam est encore si difficile et si empêtrée de fausses idées et de vraies frayeurs. Il s'agit de garder un équilibre entre les cultes et d'assurer un dialogue entre les croyants."
Les actions du CIQ Arenc-Villette
Le 14 avril 2008, après avoir pris connaissance du dossier historique grâce à Monsieur Régis Bertrand et examiné l'édifice, nous avons rédigé un projet (cf. ci-après), approuvé et cosigné par le Comité du Vieux Marseille, que nous avons envoyé conjointement à Monseigneur Pontier. Le Comité du Vieux Marseille se préoccupe du sort de Saint-Martin d'Arenc depuis un bon nombre d'années, en font foi les courriers adressés à Monsieur Jean-Claude Gaudin et à Monseigneur Panafieu. Quant à l'état de l'église en avril 2008 : à partir d’un point central dans la nef, elle se fissure du sol au plafond aux quatre points cardinaux et le clocher se détache du corps central ; elle prend l’eau par une brèche dans la voûte du bas-côté Est ; elle est vandalisée, y compris le maître autel (mais des parties de décor sont restées en place) ; le toit de la partie arrière (presbytère) est en partie effondré ; mais son décor sculpté extérieur est de grande qualité et intact, et elle bénéficie encore de la lumière jaune et verte de ses vitraux, qui illumine une nef d'une ampleur étonnante.
Le CIQ Arenc-Villette a participé, le 29 avril 2008, aux débats organisés par Euromed et Monseigneur Pontier aux Archives et Bibliothèque départementales sur la question de la présence chrétienne dans le périmètre d'Euromed. Messieurs Régis Bertrand, historien, Chelini de l'Académie de Marseille, Aillaud, président du Comité du Vieux-Marseille, ainsi que les prêtres officiant dans les paroisses voisines, et des parents d'élèves de l'école catholique en préfiguration à Arenc s'y sont exprimé librement et vivement. Deux classes sont déjà ouvertes dans les préfabriqués installés sur le parking d'Euromed, rue de Ruffi.
Le CIQ Arenc-Villette a organisé, pour les Journées européennes du patrimoine 2008, un parcours permettant une lecture comparée, historique, architecturale et symbolique, des églises Saint-Lazare (initiative de Monseigneur Eugène deMazenod, architecte Pascal Coste, 1834), Notre-Dame du Bon Pasteur (société des prêtres du Sacré-Coeur, 1873), Saint-Mauront (initiative d'Eugène de Mazenod, sur les plans d'Esperandieu, 1854 - 1876), enfin Saint-Martin d'Arenc. A noter que le père Louis Thérobe, membre de la société des prêtres du Sacré-Coeur, dite du Bon Pasteur, fut le dernier officiant de Saint-Martin d'Arenc, renversé le 30 avril 1957 par une moto avenue Salengro !
En décembre 2008, le CIQ avait le privilège d'être reçu par Monseigneur Pontier pour faire un état de la question. Nous avons persisté à souhaiter que la méthode proposée par le CIQ, à savoir réunir le plus de structures / institutions / associations concernées ou susceptibles de l'être pour un tour de table, sous la présidence de Monseigneur Pontier, puisse se réaliser, afin d'éviter que chacun s'exprime en lieu et place du diocèse, et oeuvre de son côté avec une perte de temps, de compétence et d'impact, préjudiciable au succès de l'entreprise. Nous n'avions malheureusement pas 4 millions € à mettre sur la table et des réponses immédiates à apporter aux préoccupations de Monseigneur Pontier !
Le CIQ Arenc-Villette a posé la question de l'intérêt du maintien de l'église dans les débats concernant l'implantation de l'hôpital Paré-Desbief, au printemps dernier lors des entretiens avec la direction de l'hôpital Ambroise Paré. Il a reçu une écoute positive sur la liaison à faire entre l’hôpital et l’église. Le 2 février dernier, lors de la signature de la charte liant la Fondation Ambroise Paré et Euromed, la question de la survivance de l’église en lien avec l’hôpital a été posée par le CIQ auprès de Monsieur Guy Teissier, président de l’EPAEM. Ce dernier a alors annoncé que les collectivités territoriales cherchaient le moyen d'épauler le diocèse pour la restauration du bâtiment, en acquérant le terrain et en réfléchissant sur un projet d'élargissement de son utilisation à des fins culturelles.
Les enjeux sont multiples : permettre au diocèse de trouver des fonds pour restaurer l'église sans mettre en péril son projet de construire l'établissement d'enseignement qu'il s'est engagé à ouvrir (dans le périmètre d'Euromed ?) en 2010, en équilibrant son budget ; la fréquentation des lieux de culte chrétiens est faible et l'Eglise peine à trouver des officiants, les collectivités territoriales ne peuvent financer un lieu de culte construit postérieurement à la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat : diversifier les fonctions de Saint-Martin d'Arenc permettrait de résoudre ces questions délicates ; il peut encore subsister un antagonisme d'intérêt entre, d'une part, le maintien de l'église dotée d'une fonction de lieu culturel en lien avec les Archives, le Dock des Sud, le Silo, etc, et, d'autre part, la plus-value que peut apporter la présence d'une école privée dans une zone où Euromed veut attirer une population de cadres moyens et supérieurs, qui peuvent se montrer réticents à envoyer leurs enfants dans les écoles laïques d'un quartier encore aujourd'hui relativement pauvre, multi ethnique et largement musulman.
La légitimité de l'église Saint-Martin d'Arenc
Cette église est née de la volonté de plusieurs donateurs, dont Eugénie ARMAND, le Comte ARMAND, M. Marc GERMAIN, Mme deBURON-BRUN, etc, d'ériger à Arenc un lieu de culte de grande importance, évalué en fonction de la population à venir dans cette zone. Amédée Armand (1807 - 1881), dont la famille posséda la bastide de Tour Sainte (Sainte Marthe) et l'hôtel particulier de la rue Lafon et qui fut président de la Chambre de Commerce, est représenté au tympan de l'église. La donation d'Amédée et Eugénie Armand sera exécutée par le neveu d'Eugénie Armand, le comte Albert Armand, qui achète en 1912 le terrain d'Arenc, dans une zone d'arrière-port, de docks et de bidonvilles peuplés de gens venant de tous les horizons (cf. l'enclosPeyssonnel si bien décrit par Albert Londres !).
L'église a une double dédicace. D'une part, le vocable de Saint-Martin a été choisi en mémoire de la collégiale Saint-Martin, rasée lors du percement de la rue Colbert sous le Second Empire. D'autre part, l'église a été dédiée au Sacré-Coeur, que l'on voit représenté sur sa façade, selon le voeu d'Eugénie Armand. Saint-Martin d'Arenc fait ainsi écho à l'église du Sacré-Coeur du Prado et l'on y retrouve aussi les mêmes donateurs et le même architecte, Théophile Dupoux (1849 - 1924). C'est dire si Saint-Martin d'Arenc est intimement liée à l'histoire urbanistique, religieuse et économique de Marseille ! A noter que si Théophile Dupoux n'a pu terminer l'église du Sacré-Coeur du Prado (commencée en 1920), il a achevé Saint-Martin d'Arenc en 1924 : nous sommes donc là devant une oeuvre accomplie d'architecture de belle ordonnance et de décors finement sculptés.
Il faut ne pas perdre de vue que l'architecte Corinne Vezzoni a conçu le complexe des Archives et Bibliothèque départementales Gaston Defferre, en tenant compte de l'église Saint-Martin d'Arenc. Elle a fait là oeuvre d'urbaniste en jouant des espaces libres créés par le parvis et le jardin de lecture, et des volumes pleins, le bâtiment et l'église, la masse du premier répondant à la masse de la seconde. Détruire Saint-Martin, c'est détruire l'équilibre respectueux voulu par Corinne Vezzoni et plébiscité par le jury qui a choisi son projet, malgré le risque pris de concentrer les deux fonctions - archives et bibliothèque - dans un seul bâtiment !
Enfin, le Comité du Vieux-Marseille a rencontré, avec l'association pour la défense du Marceau et de son environnement, présidée par Danièle Bay, la CMA-CGM et Constructa. Ces deux entretiens ont été, semble t-il, positifs.
Pour un quartier d'Arenc exemplaire
Nous estimons qu'une église - comme tout lieu de culte - est un bien doublement collectif, dans sa dimension cultuelle et patrimoniale, et qu'intégrer la parole des habitants dans cette entreprise de préservation et de valorisation est un gage d'une meilleure qualité de vie.
Le CIQ est toujours prêt à s'associer à toutes les bonnes volontés pour non seulement sauver le patrimoine et la cohérence urbaine que représente l'église Saint-Martin d'Arenc, mais aussi et surtout, pour en faire un lieu de rencontres, de dialogue, et de construction d'une citoyenneté éduquée et tolérante.



Projet proposé par le CIQ Arenc-Villette au Comité du Vieux-Marseille comme plateforme commune de proposition à soulettre à Monseigneur Pontier en mai 2008 :
Pour une nouvelle vocation de Saint Martin d’Arenc
Projet culturel autour des "Gens du Livre"

Saint Martin est le saint du partage, de la générosité, de l’attention portée à l’autre. Nous souhaiterions que l’église Saint Martin d’Arenc continue d’incarner ces valeurs et s’ouvre à la rencontre des "gens du Livre", aux trois religions monothéistes qui ont vu le jour autour du bassin méditerranéen.
Le culte pourrait être conservé à la liturgie chrétienne (et pas seulement catholique). Mais il pourrait être associé à un programme pédagogique, culturel et artistique, où seraient privilégiées les voix du dialogue, qui font si cruellement défaut de nos jours.

- Des rencontres régulières inter religions – cours, conférences, colloques, films -, pourraient permettre à nos concitoyens de visiter à la fois l’histoire des religions, mais aussi les valeurs spirituelles, le caractère sacré du Verbe, les messages d’espoir de chaque expression religieuse.

- Des manifestations – concerts, pièces théâtrales, expositions, performances artistiques -, feraient de ce lieu un rendez-vous attractif, en lien avec le programme culturel des Archives et Bibliothèque Départementales Gaston Defferre et celui du Dock des Suds (chants grégoriens, musique sûfi, lamento, calligraphies, miniatures médiévales musulmanes et chrétiennes, …). Elles démontreraient que les arts ont toujours servi la spiritualité, loin des anathèmes lancés ici et là.

- Des réalisations artistiques pourraient contribuer à la restauration de l’église en drainant aussi des mécénats : verriers, mosaïstes, peintres, sculpteurs, tisserands, ébénistes, mais aussi vidéastes, créateurs multimédia !

L’église Saint Martin d’Arenc pourrait ainsi, non seulement conserver l’âme du quartier d’Arenc et maintenir le lien social de ce territoire, mais aussi, participant étroitement de l’histoire de Marseille, devenir un haut lieu touristique au même titre que les musées et centres d’art contemporain des quartiers du centre et du Sud.

Le financement résulterait d’un montage associant participations publiques et privées pour un projet d’envergure. Des mécénats complémentaires peuvent être sollicités pour les différentes parties du projet, notamment des fondations d’entreprises spécialisées comme la Fondation EDF pour les vitraux.
Ce projet n’est pas une utopie, ou alors il est de celles qui attirent toutes les bonnes volontés, les énergies positives, les âmes sincères et fortes pour un avenir meilleur.
N’est-ce pas là le dessein des religions ?

Jakline EID, Présidente du C.I.Q Arenc-Villette
G. AILLAUD Président du Comité du Vieux Marseille
G. Du BOUSQUET Administrateur, Responsable de la Commission Patrimoine

09 avril 2007

Eglise Saint Martin d'Arenc


article dans La Provence du lundi 9 avril