27 février 2009

LES PAV DANS LE PERIMETRE DU CIQ

Tous les Points d'Apports Volontaires prévus dans le périmètre de notre CIQ sont maintenant en place.

Pour les déchets plus importants, n'oubliez pas que nous avons un Centre d'apport volontaire - Déchèterie tout près de chez nous :

3ème arrondissement

Espace Propreté Junot

37 bis, rue Hoche

Tél. 04 91 84 53 97

Lundi au vendredi de 7h à 19h

Samedi de 8h à 12h

Pourquoi il faut trier les déchets : consultez le Guide du Tri

le CIQ tient à votre disposition de grands sacs pour trier vos déchets chez vous avant de les apporter aux Points d'Apports Volontaires.

Contact CIQ : 0952 430 605 / ciq.arenc.villette@free.fr



L'église Saint-Martin d'Arenc


La position du CIQ Arenc-Villette
Suite à la déclaration de Monsieur Guy Teissier, Président de l'EPAEM "Euromed", le 2 février dernier (cf. ci-dessous), nous jugeons utile de résumer la position et les actions du CIQ Arenc-Villette en faveur du maintien de cet édifice, dans la perspective de la revalorisation de notre quartier, tant pour ses habitants que pour la Ville de Marseille, comme contribution à son engagement pour 2013 et pour un développement durable de son attractivité.
La position du CIQ concernant l'église de Saint-Martin d'Arenc
Elle a été exposée publiquement et en présence des élus de la mairie de secteur et de la mairie centrale, d'Euromed et des députés successifs, lors de nos deux assemblées générales de 2007 et 2008. Voici un extrait des compte-rendu : "La position du CIQ est qu’il faut d’abord convaincre le diocèse que, bien que propriétaire de l'édifice et du terrain, il n'est pas isolé dans la résolution du problème posé. Il faut donc pouvoir, sous sa présidence, organiser une véritable concertation réunissant des compétences complémentaires (culte, patrimoine, architecture, finances, mécénat, ingenierie de projet, etc), qui puisse définir un diagnostic de restauration et concevoir un projet de réutilisation, tous deux budgétés... La question financière n’est pas fondamentale de prime abord, seules l’intelligence et la pertinence du projet de réhabilitation le sont... Le maintien de l’église est lié à la mémoire et à l’identité du quartier, au respect de tous ceux qui ont été baptisés là, s’y sont mariés, y ont reçu les derniers sacrements. Il est lié à la visibilité de l'histoire de Marseille, à celle des lieux de culte, et notamment au mouvement initié par l'évêque bâtisseur Eugène de Mazenod (1837-1861), qui s'est prolongé jusqu'au début du XXe siècle (cf. "Les années 1920 voient en France un renouveau de l'art religieux dans un contexte jusque là inédit, liberté face à l'Etat et, aussi, volonté d'évangélisation active des banlieues qui se créent un peu partout autour des villes.", Brigitte Féret, Revue Marseille, déc. 2006, p. 60). Lors du débat public de l'AG 2008, Madame Lisette Narducci se proposait de trouver un autre lieu dans le 3e pour implanter l'école catholique prévue à la place de l'église.
Nous tenons à souligner que Saint-Martin d'Arenc appartient au paysage familier de tous les habitants du quartier, quelle que soit leur confession.
La revalorisation de Saint-Martin d'Arenc traduit notre souci du développement harmonieux du nouveau « centre ville », qui ne doit pas renier le siècle passé au bénéfice de la projection dans une «modernité », qui pourrait être plus soucieuse de rentabilité et de performance que d’un paysage sensible, à dimension humaine.
Cette revalorisation doit aussi prendre en compte les tensions culturelles et religieuses actuelles – et les manipulations qui en sont faites -. Elle doit permettre de ne pas effacer du paysage l’enracinement chrétien du pays, alors que l’acceptation de l’Islam est encore si difficile et si empêtrée de fausses idées et de vraies frayeurs. Il s'agit de garder un équilibre entre les cultes et d'assurer un dialogue entre les croyants."
Les actions du CIQ Arenc-Villette
Le 14 avril 2008, après avoir pris connaissance du dossier historique grâce à Monsieur Régis Bertrand et examiné l'édifice, nous avons rédigé un projet (cf. ci-après), approuvé et cosigné par le Comité du Vieux Marseille, que nous avons envoyé conjointement à Monseigneur Pontier. Le Comité du Vieux Marseille se préoccupe du sort de Saint-Martin d'Arenc depuis un bon nombre d'années, en font foi les courriers adressés à Monsieur Jean-Claude Gaudin et à Monseigneur Panafieu. Quant à l'état de l'église en avril 2008 : à partir d’un point central dans la nef, elle se fissure du sol au plafond aux quatre points cardinaux et le clocher se détache du corps central ; elle prend l’eau par une brèche dans la voûte du bas-côté Est ; elle est vandalisée, y compris le maître autel (mais des parties de décor sont restées en place) ; le toit de la partie arrière (presbytère) est en partie effondré ; mais son décor sculpté extérieur est de grande qualité et intact, et elle bénéficie encore de la lumière jaune et verte de ses vitraux, qui illumine une nef d'une ampleur étonnante.
Le CIQ Arenc-Villette a participé, le 29 avril 2008, aux débats organisés par Euromed et Monseigneur Pontier aux Archives et Bibliothèque départementales sur la question de la présence chrétienne dans le périmètre d'Euromed. Messieurs Régis Bertrand, historien, Chelini de l'Académie de Marseille, Aillaud, président du Comité du Vieux-Marseille, ainsi que les prêtres officiant dans les paroisses voisines, et des parents d'élèves de l'école catholique en préfiguration à Arenc s'y sont exprimé librement et vivement. Deux classes sont déjà ouvertes dans les préfabriqués installés sur le parking d'Euromed, rue de Ruffi.
Le CIQ Arenc-Villette a organisé, pour les Journées européennes du patrimoine 2008, un parcours permettant une lecture comparée, historique, architecturale et symbolique, des églises Saint-Lazare (initiative de Monseigneur Eugène deMazenod, architecte Pascal Coste, 1834), Notre-Dame du Bon Pasteur (société des prêtres du Sacré-Coeur, 1873), Saint-Mauront (initiative d'Eugène de Mazenod, sur les plans d'Esperandieu, 1854 - 1876), enfin Saint-Martin d'Arenc. A noter que le père Louis Thérobe, membre de la société des prêtres du Sacré-Coeur, dite du Bon Pasteur, fut le dernier officiant de Saint-Martin d'Arenc, renversé le 30 avril 1957 par une moto avenue Salengro !
En décembre 2008, le CIQ avait le privilège d'être reçu par Monseigneur Pontier pour faire un état de la question. Nous avons persisté à souhaiter que la méthode proposée par le CIQ, à savoir réunir le plus de structures / institutions / associations concernées ou susceptibles de l'être pour un tour de table, sous la présidence de Monseigneur Pontier, puisse se réaliser, afin d'éviter que chacun s'exprime en lieu et place du diocèse, et oeuvre de son côté avec une perte de temps, de compétence et d'impact, préjudiciable au succès de l'entreprise. Nous n'avions malheureusement pas 4 millions € à mettre sur la table et des réponses immédiates à apporter aux préoccupations de Monseigneur Pontier !
Le CIQ Arenc-Villette a posé la question de l'intérêt du maintien de l'église dans les débats concernant l'implantation de l'hôpital Paré-Desbief, au printemps dernier lors des entretiens avec la direction de l'hôpital Ambroise Paré. Il a reçu une écoute positive sur la liaison à faire entre l’hôpital et l’église. Le 2 février dernier, lors de la signature de la charte liant la Fondation Ambroise Paré et Euromed, la question de la survivance de l’église en lien avec l’hôpital a été posée par le CIQ auprès de Monsieur Guy Teissier, président de l’EPAEM. Ce dernier a alors annoncé que les collectivités territoriales cherchaient le moyen d'épauler le diocèse pour la restauration du bâtiment, en acquérant le terrain et en réfléchissant sur un projet d'élargissement de son utilisation à des fins culturelles.
Les enjeux sont multiples : permettre au diocèse de trouver des fonds pour restaurer l'église sans mettre en péril son projet de construire l'établissement d'enseignement qu'il s'est engagé à ouvrir (dans le périmètre d'Euromed ?) en 2010, en équilibrant son budget ; la fréquentation des lieux de culte chrétiens est faible et l'Eglise peine à trouver des officiants, les collectivités territoriales ne peuvent financer un lieu de culte construit postérieurement à la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat : diversifier les fonctions de Saint-Martin d'Arenc permettrait de résoudre ces questions délicates ; il peut encore subsister un antagonisme d'intérêt entre, d'une part, le maintien de l'église dotée d'une fonction de lieu culturel en lien avec les Archives, le Dock des Sud, le Silo, etc, et, d'autre part, la plus-value que peut apporter la présence d'une école privée dans une zone où Euromed veut attirer une population de cadres moyens et supérieurs, qui peuvent se montrer réticents à envoyer leurs enfants dans les écoles laïques d'un quartier encore aujourd'hui relativement pauvre, multi ethnique et largement musulman.
La légitimité de l'église Saint-Martin d'Arenc
Cette église est née de la volonté de plusieurs donateurs, dont Eugénie ARMAND, le Comte ARMAND, M. Marc GERMAIN, Mme deBURON-BRUN, etc, d'ériger à Arenc un lieu de culte de grande importance, évalué en fonction de la population à venir dans cette zone. Amédée Armand (1807 - 1881), dont la famille posséda la bastide de Tour Sainte (Sainte Marthe) et l'hôtel particulier de la rue Lafon et qui fut président de la Chambre de Commerce, est représenté au tympan de l'église. La donation d'Amédée et Eugénie Armand sera exécutée par le neveu d'Eugénie Armand, le comte Albert Armand, qui achète en 1912 le terrain d'Arenc, dans une zone d'arrière-port, de docks et de bidonvilles peuplés de gens venant de tous les horizons (cf. l'enclosPeyssonnel si bien décrit par Albert Londres !).
L'église a une double dédicace. D'une part, le vocable de Saint-Martin a été choisi en mémoire de la collégiale Saint-Martin, rasée lors du percement de la rue Colbert sous le Second Empire. D'autre part, l'église a été dédiée au Sacré-Coeur, que l'on voit représenté sur sa façade, selon le voeu d'Eugénie Armand. Saint-Martin d'Arenc fait ainsi écho à l'église du Sacré-Coeur du Prado et l'on y retrouve aussi les mêmes donateurs et le même architecte, Théophile Dupoux (1849 - 1924). C'est dire si Saint-Martin d'Arenc est intimement liée à l'histoire urbanistique, religieuse et économique de Marseille ! A noter que si Théophile Dupoux n'a pu terminer l'église du Sacré-Coeur du Prado (commencée en 1920), il a achevé Saint-Martin d'Arenc en 1924 : nous sommes donc là devant une oeuvre accomplie d'architecture de belle ordonnance et de décors finement sculptés.
Il faut ne pas perdre de vue que l'architecte Corinne Vezzoni a conçu le complexe des Archives et Bibliothèque départementales Gaston Defferre, en tenant compte de l'église Saint-Martin d'Arenc. Elle a fait là oeuvre d'urbaniste en jouant des espaces libres créés par le parvis et le jardin de lecture, et des volumes pleins, le bâtiment et l'église, la masse du premier répondant à la masse de la seconde. Détruire Saint-Martin, c'est détruire l'équilibre respectueux voulu par Corinne Vezzoni et plébiscité par le jury qui a choisi son projet, malgré le risque pris de concentrer les deux fonctions - archives et bibliothèque - dans un seul bâtiment !
Enfin, le Comité du Vieux-Marseille a rencontré, avec l'association pour la défense du Marceau et de son environnement, présidée par Danièle Bay, la CMA-CGM et Constructa. Ces deux entretiens ont été, semble t-il, positifs.
Pour un quartier d'Arenc exemplaire
Nous estimons qu'une église - comme tout lieu de culte - est un bien doublement collectif, dans sa dimension cultuelle et patrimoniale, et qu'intégrer la parole des habitants dans cette entreprise de préservation et de valorisation est un gage d'une meilleure qualité de vie.
Le CIQ est toujours prêt à s'associer à toutes les bonnes volontés pour non seulement sauver le patrimoine et la cohérence urbaine que représente l'église Saint-Martin d'Arenc, mais aussi et surtout, pour en faire un lieu de rencontres, de dialogue, et de construction d'une citoyenneté éduquée et tolérante.



Projet proposé par le CIQ Arenc-Villette au Comité du Vieux-Marseille comme plateforme commune de proposition à soulettre à Monseigneur Pontier en mai 2008 :
Pour une nouvelle vocation de Saint Martin d’Arenc
Projet culturel autour des "Gens du Livre"

Saint Martin est le saint du partage, de la générosité, de l’attention portée à l’autre. Nous souhaiterions que l’église Saint Martin d’Arenc continue d’incarner ces valeurs et s’ouvre à la rencontre des "gens du Livre", aux trois religions monothéistes qui ont vu le jour autour du bassin méditerranéen.
Le culte pourrait être conservé à la liturgie chrétienne (et pas seulement catholique). Mais il pourrait être associé à un programme pédagogique, culturel et artistique, où seraient privilégiées les voix du dialogue, qui font si cruellement défaut de nos jours.

- Des rencontres régulières inter religions – cours, conférences, colloques, films -, pourraient permettre à nos concitoyens de visiter à la fois l’histoire des religions, mais aussi les valeurs spirituelles, le caractère sacré du Verbe, les messages d’espoir de chaque expression religieuse.

- Des manifestations – concerts, pièces théâtrales, expositions, performances artistiques -, feraient de ce lieu un rendez-vous attractif, en lien avec le programme culturel des Archives et Bibliothèque Départementales Gaston Defferre et celui du Dock des Suds (chants grégoriens, musique sûfi, lamento, calligraphies, miniatures médiévales musulmanes et chrétiennes, …). Elles démontreraient que les arts ont toujours servi la spiritualité, loin des anathèmes lancés ici et là.

- Des réalisations artistiques pourraient contribuer à la restauration de l’église en drainant aussi des mécénats : verriers, mosaïstes, peintres, sculpteurs, tisserands, ébénistes, mais aussi vidéastes, créateurs multimédia !

L’église Saint Martin d’Arenc pourrait ainsi, non seulement conserver l’âme du quartier d’Arenc et maintenir le lien social de ce territoire, mais aussi, participant étroitement de l’histoire de Marseille, devenir un haut lieu touristique au même titre que les musées et centres d’art contemporain des quartiers du centre et du Sud.

Le financement résulterait d’un montage associant participations publiques et privées pour un projet d’envergure. Des mécénats complémentaires peuvent être sollicités pour les différentes parties du projet, notamment des fondations d’entreprises spécialisées comme la Fondation EDF pour les vitraux.
Ce projet n’est pas une utopie, ou alors il est de celles qui attirent toutes les bonnes volontés, les énergies positives, les âmes sincères et fortes pour un avenir meilleur.
N’est-ce pas là le dessein des religions ?

Jakline EID, Présidente du C.I.Q Arenc-Villette
G. AILLAUD Président du Comité du Vieux Marseille
G. Du BOUSQUET Administrateur, Responsable de la Commission Patrimoine

26 février 2009

Les réunions de janvier-février 2009 : compte-rendu

Avertissement
Notre précieux "blog master", en l'occurrence François Raby, ayant déménagé dans de vertes prairies de la France continentale, notre blog a pris du retard quant à la transmission de l'information sur nos activités. Nous tâchons de rattraper ce retard en donnant , dans un premier temps, des informations brèves sur l'actualité, les dossiers de fond seront publiés dans un second temps. Toutes nos excuses pour cette rupture de rythme et merci de votre patience.
Mais bien sûr rien ne remplace la présence aux réunions mensuelles du CIQ !!!

Les réunions de janvier-février 2009
Le CIQ a tenu ses réunions mensuelles d'information et de débat les 8 janvier (galette des Rois) et 3 février. Les compte-rendu paraîtront prochainement dans une rubrique spécifique en cours de conception.
Le 17 février s'est tenue la réunion de la fédération des CIQ du 3e arrondissement, présidée par Serge Pizzo, président du CIQ de la Belle-de-Mai. Il a été essentiellement question de la dernière réunion du CLSPD (contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance), réunion qui mobilise les élus et les principaux responsables de la police. Nous souhaiterions que les questions traitées soient plus d'ordre stratégique et méthodologique sur des problèmes de fonds (trafics d'armes et de drogue, jeunes dangereux et en danger, squatts des Roms, incivilité, sécurité routière...), que la réponse à l'énoncé des plaintes reçues dans les commissariats.
Le 28 janvier, la commission Santé de la Confédération des CIQ a organisé une rencontre avec la direction de l'Hôpital Nord pour une visite du chantier de l'extension de l'hôpital. Un dossier complet sur le dispositif Santé de l'agglomération MPM est en cours de publication sur le site de la Confédération.
Le 21 février, la commission Culture de la Confédération a organisé une rencontre avec les responsables et les résidents de la Friche de la Belle-de-Mai. Cette rencontre fait suite à celles organisées en 2008 par Jakline Eid à Montpellier (musée Fabre) et Sète (MIAM), et par Serge Pizzo avec le théâtre Gyptis, dans le cadre de Marseille 2013. La suivante est prévue avec le cinéma l'Alhambra à Saint-Henri / l'Estaque. Nous rendrons compte prochainement de ces visites sur le blog.
Le 2 février s'est tenue au siège d'Euromed la signature de la "Charte d'accompagnement du programme immobilier des hôpitaux Ambroise Paré - Paul Desbief" par Philippe Girard, Président de la Fondation Ambroise Paré, et Guy Tessier, Président de l'EPAEM "Euromed". Les CIQ Arenc-Villette et Saint-Lazare - Racati étaient conviés à cette signature, ainsi que les associations des copropriétaires de la Motte Tourtel et du Clary, en présence de la presse. Cette signature a donné lieu à un échange positif. Le CIQ Arenc-Villette a rebondi sur le premier enjeu figurant dans l'exposé de l'engagement mutuel : "assurer une bonne insertion de l'hôpital dans le quartier en étudiant des interfaces entre l'équipement et son environnement". Les questions déjà soulevées avec l'hôpital au printemps 2008 ont été reprises, y compris celle concernant le maintien de l'église Saint-Martin d'Arenc. Monsieur Tessier a créé la surprise en répondant à cette question en premier et en annonçant que les collectivités territoriales étaient en train de se mettre d'accord pour acquérir le terrain afin d'aider le diocèse à conserver l'édifice, mais en élargissant sa fonction cultuelle à une fonction culturelle. S'il convient de prendre cette annonce avec la prudence d'usage dans une situation aussi complexe et qui suppose une levée de fonds imortante, c'est cependant la première fois que l'on entend l'ouverture d'une réflexion concertée favorable à la préservation de l'église Saint-Martin d'Arenc !
Un dossier est en cours de réalisation sur la venue de l'hôpital dans notre quartier. Nous y reviendrons donc ultérieurement sur le blog, sachant que toutes les informations sont données régulièrement à chaque réunion mensuelle du CIQ.
Réunion du 4 novembre 2008
Synthèse des réunions et actions du mois d’octobre

Distribution du courrier
Mercredi 8 octobre : réunion avec Madame Catherine Chautard, directrice du service de distribution du courrier pour le 3e arrondissement, rue Loubon, à l’initiative de la fédération des CIQ du 3e arrondissement

Visite du centre de tri : arrivée du courrier de 5hà 8h du matin, premier tri mécanisé par quartiers, puis chaque facteur prend le courrier de son secteur et le trie selon sa tournée, la tournée s’effectue entre 8h et 13h.
Certains secteurs sont fixes, mais certaines rues ou certains groupes d’immeubles peuvent être rattachés à des secteurs différents selon le volume de courrier à distribuer (d’où parfois un facteur différend rencontré par les usagers).
Les colis sont gérés par un autre centre. Les boîtes postales font l’objet d’une gestion à part tant dans le tri que dans la distribution.

Tour de table : la directrice du centre de tri vient est arrivée à Marseille il y a six mois, venant du 93. Elle a noté de son côté quelques disfonctionnements et s’emploie à y remédier. Elle est attentive à nos remarques et mécontentements. Elle veut à la fois expliquer certaines raisons aux disfonctionnements, mais aussi prendre en compte nos critiques pour améliorer son service.

Les critiques des représentants des CIQ :
- pas toujours le même facteur, d’où des erreurs de dépôt dans les boîtes à lettres ;
- les avis de passage des recommandés sont déposés dans les boîtes à lettres alors que les usagers sont chez eux ;
- certaines impasses ou petits logements ne sont pas distribués alors que les boîtes aux lettres sont aux normes ;
- le courrier ne semble pas être distribué régulièrement, parfois rien pendant deux jours, puis un afflux le troisième jour ;
- l’accès aux bureaux de poste pose des problèmes : les usagers de Fonscolombes renvoyés sur Saint-Mauront National alors que ce bureau est déjà surchargé et exigu ; Saint-Mauront-National fermé sans préavis et sans information sur la date de réouverture ; National ne respecte pas les horaires d’ouverture (parfois plus d’un quart d’heure de retard) et n’accepte plus de client plus d’une demi-heure avant la fermeture.

Les réponses : Madame Chautard précise que les lettres recommandées doivent être présentées à l’usager, et qu’en aucun cas le facteur ne peut se contenter de laisser un avis de passage sans s’être assuré de l’absence du destinataire. Cet avis de passage doit mentionner l’heure et la date du passage du facteur et le bureau de poste où récupérer son courrier. Lui signaler si cela n’est pas fait. Cependant, le facteur n’est pas tenu de monter au-delà de deux étages.
La poste ne peut faire correctement son travail que si les règles sont respectées : boîtes aux lettres aux normes, noms inscrits correctement avec mention de l’étage, si nécessaire interphone. Le 3e arrondissement comporte des zones particulièrement vétustes ou délabrées où la distribution s’avère quasiment impossible. On ne peut pas obliger les propriétaires à installer des boîtes à lettres normalisées, mais il ne faut pas alors qu’ils se plaignent de ne pas recevoir leur courrier. Il est noté autour de la table que certaines personnes ne souhaitent visiblement pas recevoir de courrier !
A l’inverse, il est important que l’on adresse correctement et lisiblement son courrier (ne pas oublier le code postal), et il est fortement recommandé de faire figurer son adresse au dos de l’enveloppe pour faciliter le renvoi en cas d’impossibilité de distribution.

Les décisions : Madame Chautard prend note des adresses où il semble qu’il y ait des soucis et promet d’y remédier. Il est convenu de se revoir d’ici trois mois pour faire un nouveau point. A chaque CIQ de diffuser cette information et de recueillir les plaintes des usagers.

Police municipale
Lundi 13 octobre : Réunion des CIQ du 3e arrondissement avec Madame Pozmentier, conseillère municipale en charge de la police municipale, accompagnée de Monsieur Odiscalco, directeur de la police municipale, organisée par Mohamed Benaoun sur la proposition de la confédération des CIQ, en présence de Monique Cordier, sa présidente, accompagnée de Monsieur Tostain, secrétaire général.

Cette réunion est la première d’un contrat d’objectif mis en place entre la Ville de Marseille et la Confédération des CIQ concernant le fonctionnement de la police municipale.
Rappel : la police municipale est en charge des questions de sécurité routière, stationnement, et petite délinquance.

Exposé de Madame Pozmentier : depuis son élection, elle a pris la mesure et de la tâche et du fonctionnement des services de police. Plusieurs actions sont en cours, validés par le CLSPD (Contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance, loi du 5 mars 2007) : étude sur la délinquance des mineurs, information sur la toxicomanie dans les écoles primaires, violences faites aux femmes (sensibilisation dans les écoles sur les relations garçons / filles), sécurisation des espaces urbains : le dossier de vidéo protection est en cours et le système pourrait être mis en place courant 2009, la sécurité autoroutière.
Deux CLSPD sont prévus par an en plénière avec tous les représentants concernés (police nationale et municipal, Conseil général, Conseil régional, Justice, CIQ), plus des réunions mensuelles sur des points précis. A ces réunions peuvent être conviés les élus concernés, les associations, un cabinet de diagnostic. Un point important est que tous les élus se sentent concernés à un moment ou un autre par ces questions (jeunessse, social, équipements, urbanisme, transports, santé…) et que l’on fasse jouer la transversalité au niveau de la mairie centrale.
Rappel : le préfet Marx est en charge de la sécurité, le préfet Ngahane de la prévention. Il y a un référent spécifique pour la délinquance de la jeunesse.
Un secrétariat du service prévention de la délinquance est mis en place, c’est aux présidents de fédérations des CIQ de faire remonter l’information en en avisant la Confédération.

Questions des CIQ et demande d’interventions sur des points dangereux signalés :
- les squats des Roms : s’ils sont installés sur une propriété privée, la police ne peut intervenir, il faut que le propriétaire engage une procédure d’expulsion ; des associations se préoccupent des Roms (association SARA par exemple), se rapprocher d’elles ; mais ce problème est désormais un problème européen ; rappeler qu’être SDF n’est plus un délit.
- le Parvis des Arts pour la délinquance,
- la place Joséphine Roussel pour le trafic de drogue,
- la rue Camille Pelletan pour le stationnement anarchique,
- le boulevard National pour le stationnement anarchique, les trottoirs envahis par les vendeurs à la sauvette, les réparateurs d’automobiles, les musulmans pour la prière du vendredi au niveau de la mosquée, et le vol à l’arraché aux feux rouges,
- la rue Guibal pour le stationnement,
- le boulevard Salengro et la rue Chamson pour le stationnement illicite, signalement des niveaux du parking Logirem non utilisés,
- la rue de Ruffi pour les attaques du bus 70, les attaques aux personnes et aux véhicules arrêtés, et les parkings Euromed pour les effractions de véhicules,
- le trajet Salengro / Mirès ou Guinot vers la station de tramway pour les attaques aux personnes.

La règle du jeu veut que l’on se rencontre régulièrement, au moins une fois par trimestre, et que l’on examine à chaque réunion ce qui a été fait ou non, et ce sur quoi il faut faire porter ses efforts (pas plus de deux points par CIQ).
Rappel : les CIQ étaient conviés à la Direction Nord de la police municipale une fois par trimestre jusqu’au départ du commissaire divisionnaire Odiscalco sur ce même type de fonctionnement qui a porté ses fruits. Son successeur ne semble pas être disposé à le poursuivre.

Il a été signalé à Monsieur Odiscalco que la bande de jeunes qui sévissait à Fonscolombes et alentours semble s’être calmée : les commerçants (Schlecker, boulanger) ne se plaignent plus de leurs agressions depuis un an, et depuis avril dernier, ils ne considèrent plus les allées de Fonscolombes comme leur terrain de jeux et de dégradations. Ils ont cependant migré au-dessous de l’escalier du CAL où ils semblent poursuivre leur trafic de drogue et de scooters (cf. les récents incendies d’août et de septembre).

Police nationale
Présentation des Unités territoriales de quartier en mairie de secteur (UTeQ)

Ce sont 22 agents de la police nationale qui sont affectés en renfort et à titre expérimental dans les deux zones du 3e arrondissement qui sont Saint-Mauront et la Belle de Mai.
Ce qui signifie que les effectifs actuellement en place au commissariat de Félix Pyat pourront se redéployer sur les autres quartiers.
Ils ont pour mission bien sûr de réprimer la délinquance mais aussi de patrouiller et d’être en contact plus étroit avec la population et ses représentants.
Nous verrons avec nos collègues des quartiers concernés l’efficacité de ce dispositif, et si nous bénéficions vraiment du report des agents de Félix Pyat.

La propreté
Jeudi 16 octobre : réunion en mairie de secteur du comité de suivi sur la propreté, en présence d’Eugène Caselli, président de MPM.

Il s’agit d’installer dans la durée un comité de suivi afin de pouvoir résoudre graduellement les problèmes majeurs de la propreté urbaine. Ce comité est piloté par Antoine Rouzaud, élu MPM, les élus municipaux, les représentants des quartiers, il se réunit tous les deux mois.
Les contrats de sociétés prestataires arrivent à expiration en 2009, il s’agit donc de diagnostiquer leurs performances pour le prochain appel d’offres. Un plan d’action doit être formalisé pour janvier 2009.
Un exposé est fait sur les moyens mis en place par MPM et la quantification des déchets et de leur traitement. Il est évident qu’un gros retard a été accumulé en termes de moyens et en termes d’incivisme. Cet exposé devrait être transmis aux présidents de fédérations qui doivent faire suivre.

Les questions posées et les remarques :
- comment faire appliquer le cahier des charges par les entreprises et par les commerçants ?
- pourquoi n’y a-t-il pas d’arceaux spécifiques pour les cartons des commerçants ?
- les corbeilles ne sont pas toujours posées judicieusement
- pourquoi ne pas mettre un circuit d’enlèvement des encombrants à date fixe ?
- autrefois les cantonniers rencontraient la population et pouvaient faire de la pédagogie ou prendre en compte les problèmes exprimés, les responsables des sociétés prestataires ne passent jamais sur le terrain,
- la répartition des zones d’enlèvement et de nettoyage est complexe et mal définie : sur tel trottoir c’est une société, sur le trottoir d’en face c’en est une autre ou encore un service municipal, et la répartition des zones collectives et privées n’est pas claire non plus.
- Allo Mairie fait bien son travail.

Quelques réponses et indications :
80 % des appels parvenant à Allo Mairie concernent en fait les attributions de MPM.
Les contrôles sont faits chaque jour par des agents de MPM et des contrôles contradictoires sont effectués par les sociétés prestataires Veolia et ISS. Des pénalités sont mises en place.
Les commerçants ne doivent pas sortir leurs cartons le matin et ne doivent pas les mettre dans les conteneurs des particuliers.
Tout le monde doit sortir ses poubelles à partir de 19h seulement, et les rentrer après le passage des bennes. Il est demandé à la police municipale de verbaliser.
Le passage des bennes est souvent empêché par le stationnement anarchique.

Les enjeux de la culture dans le 3e arrondissement
Jeudi 23 octobre : A l’initiative de Serge Pizzo, le conseil d’administration de la Confédération a été invité à rencontrer l’équipe du théâtre du Gyptis
Monique Cordier et l’ensemble du CA ont été enthousiasmés par l’engagement social et territorial du théâtre. D’autres rencontres auront lieu pour approfondir les questions émises. Le CA a été convaincu des enjeux sociaux mais aussi économiques que représente un équipement culturel quand il joue la carte du public de façon active et déterminée.

A noter : Les associations et commerçants du 3e arrondissement sont invités gratuitement aux avant-premières des spectacles sur réservation (prochain spectacle : Les Caprices de Marianne, dimanche 16 novembre). Les adhérents des CIQ à jour de leur cotisation et sur la foi de leur carte d’adhésion bénéficient d’un tarif préférentiel de 15 € au lieu de 24 € pour tous les spectacles.

La prévention de la délinquance
Il vient de m’être confirmé par la mairie de secteur que Daniel Aing, éducateur de l'ADDAP, ne pourra être affecté à Fonscolombes comme nous le demandons depuis plus d’un an. Le contrat qui lui a été proposé trop tardivement ne correspond pas à ses aspirations et il quitte la France. Stéphane François, directeur de l’ADDAP, nous en avait déjà informé.
Il semble que les subventions du Conseil général ne permettent pas de créer un poste sur Fonscolombes, et qu’en l’occurrence, le CG ne souhaite pas dégarnir les dispositifs mis en place sur Bellevue et le Panier. Nous n’avons donc plus de présence d’éducateurs de rue à Fonscolombes, et ce, malgré les résultats positifs enregistrés en quelques mois grâce à la présence sur le terrain, volontariste, de François Murvian et Daniel Aing. Qu'ils en soient vivement et chaleureusement remerciés !
Pour information : l’ADDAP, c’est 9 millions € pour 210 salariés sur l’ensemble des Bouches-du-Rhône. Un éducateur formé débutant employé à temps plein, c’est 40 000 €.

L’hôpital Paré/Desbief
Une lettre commune avec le CIQ Saint-Lazare – Racati a été préparée pour la direction du projet. Elle fait état, tout d'abord, de notre soutien à ce projet structurant et valorisant pour nos quartiers. Elle fait part ensuite de nos inquiétudes quant aux incidences de la construction de l'hôpital sur le stationnement des résidents, le nouveau sens de circulation prévu, la localisation de la crèche souhaitée à proximité pour le personnel, la localisation de l'école d'infirmier(e)s prévue aussi en continuité avec l'hôpital.
Le CIQ doit prendre contact avec ANF Eurazeo de façon urgente pour connaître les projets sur l’ilot ex ALDI : quelles constructions et à quelle échéance ? quels commerces ? combien de nouveaux arrivants (logements / bureaux) ? quelles solutions pour le stationnement ?

Le dossier de l’église Saint-Martin d’Arenc
Sur la foi d’un projet écrit par le CIQ Arenc-Villette et cosigné avec le Comité du Vieux Marseille, ce dernier a rencontré la CMA-CGM et le promoteur immobilier Constructa avec l'association du Marceau pour solliciter leur aide en vue de la restauration de l’église. Ces rencontres ayant été positives, un rendez-vous est demandé à l’archevêque pour réunir un comité de pilotage sur la restauration et la réaffectation de l’église Saint-Martin d’Arenc, et sur la solution à trouver pour l’installation de l’établissement d’enseignement catholique souhaité par l’archevêché, ailleurs qu’en lieu et place de l’église.
Le Comité du Vieux Marseille a par ailleurs demandé le classement de l’église au titre des Monuments historiques (loi de protection de 1913). Ceci se fait en étroite collaboration avec le CIQ.