Félix-Pyat. Après deux jours d'actions, les habitants obtiennent
leur dû.
Dix embauches ont été
actées
n Entouré
de tout les grands chantiers pour Marseille, le Parc Bellevue dans le quartier
de Saint-Mauront (3e) n’avait pas un seul de ses jeunes embauchés sur l’un
d’eux.
Et il a fallu deux jours de blocage du chantier des
Docks libres en début de semaine pour obtenir enfin
10 embauches, 3 sur ce chantier et 7 autres dans des
chantiers alentours.
Une situation dénoncée depuis des années par des
travailleurs sociaux du quartier dont Noredine Moussa qui souhaite désormais « repartir sur de nouvelles bases », expliquait-il hier à la
sortie d’une réunion technique. Un comité de pilotage qui suit désormais le
dossier avec un délégué du préfet, la direction de Nexity, le Pôle emploi, la
mission locale, l’Adapp 13, un représentant des Plans locaux pluriannuels pour
l’insertion et l’emploi (Plie) et autres associations locales ainsi que le
collectif des quartiers populaires de Marseille (qui est reçu aujourd’hui par
le ministre de la Ville, François Lamy). L’embauche de jeunes du quartier, une
évidence acquise dans la douleur.
Pourtant, la règle des 5% devrait l’imposer. Pas si
simple. Sur les heures de travail estimées nécessaires à la réalisation du
chantier, 5% doivent bénéficier à des habitants de zones urbaines prioritaires
(ZUP). Le chantier des Docks libres est estimé à 6 000 heures mais Nexity a
accepté de gonfler ce chiffre à 27 000 heures afin de porter à 15 le nombre
d’embauches en ZUP
Marseille compte tant de ZUP que les premiers
candidats compétents qui se présentent sont pris, sans qu’ils ne soient
forcément du quartier.
C’est donc un problème de communication et de
transversalité de l’information qui a privé les jeunes du Parc Bellevue d’une
possibilité d’embauche.
Encore et toujours, la politique de la ville
marseillaise souffre de sa lenteur.
P.P. la Marseillaise