26 novembre 2011

EGLISE SAINT MARTIN


Zones d'ombres dans l'affaire de Saint Martin

Saint-Martin, triez pour nous!
D'abord un rectificatif, ce n’est pas mercredi matin vers huit heures qu'un Rom a eu la jambe brisée dans une expulsion d'un squat de l'église Saint Martin, quartier d'Arène (2ième), comme nous l'écrivions hier, car à cette heure-là, il était en train de se faire poser des broches à l'hôpital de la Conception.
Non, les faits, dont les circonstances restent obscures, se sont déroulés mardi soir entre 19h21 et 19h27.
Commençons par les certitudes. A 19h27, les pompiers confirment avoir été appelés par un riverain et être allés transporter un homme en ambulance jusqu'à la Conception. La police de son côté assure voir été réquisitionnée à 19h21 par appel au 17 et avoir envoyé une patrouille sur les lieux.
Ensuite, le rapport des agents à leur hiérarchie et le témoignage des Roms concernés diffèrent sur des points importants.
La police d'abord. « Nous avons engagé un équipage police secours de deux fonctionnaires qui ont demandé aux 15 à 20 personnes présentes sur le squat de quitter les lieux », explique un policier. Le commissaire de nuit en était avisé sans qu'aucun problème ne lui soit exposé. Ensuite, les policiers déclarent être simplement partis. La patrouille revenant sur les lieux le matin n'y trouvait plus personne.
Le témoignage des Roms maintenant. « Ils étaient quatredans la voiture de police, une femme blonde et trois hommes dont un grand chauve qui nous tape souvent », explique celle qui parle dans un bon français. Ensuite, ne leur laissant même pas le temps de rassembler leurs affaires, « le grand chauve » aurait commencé à asperger tout le monde de lacrymogène, encourageant les autres à en faire autant et à détruire les lentes de fortune. C'est dans la bousculade que les Roms expliquent la chute ayant entraîné la blessure de l'un des leurs. Puis les policiers seraient partis précipitamment, toujours selon ces témoignages.
L'association Rencontres tsiganes a assisté le Rom blessé dans sa procédure de dépôt de plainte pour violence policière hier auprès du procureur de la République.

PHILIPPE PUJOL (La Marseillaise)

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